Samedi, janvier 12, 2019

Elaboré comme toile de fond par Iris Terdjiman entre 2012 et 2015, le cycle graphique Das Gewirr se présente en quatre grand-formats de papier de soie saturés de données-inscriptions, reliées entre elles par mille et un rapports. Jamais exposées, ces cartographies réclamaient une transposition sonore de ces enchevêtrements, il y avait d’emblée ce souhait d’une réappropriation musicale qui ne soit pas de l’habillage ni de l’illustration. La rencontre avec la musique filandreusement anhistorique et résolument potamologique de Christophe Guiraud a réactivé cette envie et rendu possible ce désir de prolonger les méandres de Das Gewirr. Il compose quatre pièces, en les articulant à sa propre démarche, pour divers interprètes, ensembles, et électroniques. Ce travail de composition entamé à l’hiver 2017, se clôturera en janvier 2019 lors d’une restitution unique -hapax- au Senghor : une soirée qui réunit les quatre cartes et les quatre pièces sonores. Les musiciens dissimulés derrière les cartes. Dispositif particulier (voilement pythagoricien) qui accentue l’impression de surgissement. D’indiscernables geysers sans sources, à l’image de la rumeur silencieuse des cartes. La salle du Senghor débarrassée de ses gradins, quatre podiums, amplification et éclairage créent une atmosphère pariétale. Le spectateur pénètre un espace/cavité qu’il peut apparenter aussi bien à une galaxie, qu’à une grotte, ou à un cerveau humain.

 

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Chaussée de Wavre, 366
Bruxelles
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